Tuesday, February 09, 2010

Ecrivains russes de Paris


et leur recueil de prose inspirée par la capitale française,
avec la participation du photographe Vladimir Sichov.
Le livre est publié outre-atlantique aux Editions Franc-Tireur USA...

pour agrandir, cliquer sur l'image

de g. à dr. Eugène Ternovsky, Vitaly Amoursky, Nicolas Bokov, Ara Moussaïan, André Lebedev, Nikolai Pyregov, Vladimir Zagreba

Wednesday, February 03, 2010

Soirées tchekhoviennes en Flandres

En souvenir de l'automne deux mille neuf



Villa Mont Noir. En compagnie de Tanguy Dohollau, Sélim Nassib & Yolande Zauberman, Vivian Lofiego, Nicolas Bokov…







Ce bleu de la fenêtre hivernale...

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Tuesday, February 02, 2010

Les Garçons de Diaghilev, par Serge Iourienen

Lorsqu’un danseur devient vieux

Serge Iourienen. Les garçons de Diaghilev. Traduit du russe par Anne Sylvestre. Editions Franc-Tireur USA, 2009, 63 p.

Quel dommage, de nous priver à jamais de toutes les vérités qu’un homme tel que Leonid Fedorovitch Massine aurai pu nous enseigner. C’est lui, Serge Iourienen, un jeune écrivain dissident moscovite et un frais émigré parisien en 1979, que Massine engage pour écrire sa biographie. Et le jour, où le manuscrit, un gagne-pain assuré, doit être rendu au protagoniste principal, celui-ci meurt sur son île privé dans la mer Egée ! Le biographe désemparé jette le manuscrit dans la cratère du Vésuve…
C’est une lettre signée de Massine, une enveloppe tombée d’un tas de paperasse, lors d’un déménagement qui rafraîchit la conscience de l’auteur. De quelques notes prises lors des rencontres avec Massine, sort une partie peu connue de l’histoire des ballets russes et de ceux qui en ont fait sa gloire.
Par les confidences de Nijinski nous entrons dans les coulisses sentimentales de Sergueï Mikhaïlovitch Diaghilev (†1929). « Dans cet hôtel, alors que j’étais couché, brûlant de fièvre… Diaghilev m’a proposé de vivre avec lui… je craignais de tout perdre en le laissant…à cette époque, j’étais coureur. J’avais vingt ans. J’avais peur de la vie… Diaghilev, assis sur mon lit est parvenu à ses fins. … je craignais Diaghilev, non la mort… »
Une promenade entre deux époques, teintée des deux nostalgies à le fois, celle de sa jeunesse et celle de la belle époque, la prose de Serge Iourienen dévoile l’atmosphère très particulière, propre aux dissidents soviétiques, avec ses craintes et angoisses (Iourienen n’est pas retourné en Urss après son voyage à l’Ouest…), et comment d’un seul coup, il en fut libéré.
Que le Dieu du feu, puisqu’il est, dans cet ouvrage, invoqué, puisse par l’intermédiaire de l’écrivain, nous restituer suffisamment de lignes pour un prochain livre sur le sujet. La voix de la mémoire ne s’éteint pas aussi facilement !
Avec cet ouvrage s’allonge la liste des traductions – bien réussies – d’Annie Sylvestre qui avait brillamment débuté il y a quelques années avec « Le Chameau volant » de Vladimir Zagreba. Franc-Tireur USA, qui publie auteurs russes modernes toujours plus souvent, vu le durcissement politique de leur patrie, augmente encore le nombre de ses livres en français (entre autre, « Envie de miracle », par Nicolas Bokov…) : délocalisation oblige…

Marie-Claude Thébaud

mcthebaud@yahoo.fr

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